mercredi, janvier 09, 2013

Tarifs de la rédaction web à Madagascar en 2013

 

Pour ce début d’année, j’ai demandé la moyenne des tarifs de la rédaction web à Madagascar aux clients plutôt qu’aux rédacteurs. L’une des raisons est que les rédacteurs indépendants travaillent avec peu de clients ce qui ne permet pas d’avoir une vue globale des tarifs de la rédaction web à Madagascar. Les réponses ont été variables et démontrent un manque de contrôle total sur le secteur. Si certains clients payent très bien, d’autres en revanche, recherche du contenu médiocre à bas prix. J’ai classé les prix de la rédaction web à Madagascar en trois catégories.

 

1ère catégorie (de 1 à 3 euros par texte)

Cette catégorie, malheureusement, est la plus fréquente. Des prix très bas pour du travail médiocre plutôt qu’autre chose. Les clients habitués de ces prix font souvent du Content Spinning et ils ne regardent pas à la qualité. Les clients m’ont dit également qu’ils avaient trouvé beaucoup de copies avec ce type de contenu, et que sur le long terme, ces articles ne vaudront plus rien. Mais c’est un cercle vicieux, car ce type de webmestre n’a pas souvent le budget pour investir sérieusement, car il n’a aucune garantie sur le retour de bénéfices. Avec la crise économique, de nombreux prétendus rédacteurs se lancent sans aucune expérience et surtout avec des conditions de travail  très difficiles. Sachez que ces prix se base sur des textes allant de 150 à 500 mots. Cela peut être des descriptifs de produits, des textes de vente ou des dossiers complets. Les thématiques les plus populaires pour ces tarifs est les jeux d’argent, les sites pour adultes et le spam. On doit également comprendre que la plupart des rédacteurs travaillent au sein d’une agence et qu’il y a donc des intermédiaires qui grappillent une partie du salaire. Et cela incite à penser que si le client donne 3 euros à l’agent, le rédacteur ne recevra au maximum que 60 % de la somme ce qui est la définition d’une misère.

2eme catégorie (4 à 8 euros par texte)

Cette catégorie est la moyenne pour les rédacteurs indépendants. Les textes sont d’une meilleure qualité et les thématiques sont plus variées. Le rédacteur indépendant possède plus de liberté dans sa documentation et le client traite directement avec celui-ci. Les délais de paiement sont variables, mais cela reste acceptable, mais cela dépend du client. En fait, les mauvais clients et donc les mauvais payeurs se concentrent surtout sur la 1ere catégorie. On ne peut pas vraiment qu’on gagne bien sa vie avec ce type de tarif sur la rédaction web, mais on peut joindre les deux bouts, mais il faut viser la fourchette supérieur (plus de 5 euros par texte) si on veut le faire à temps plein. L’avantage avec ces fourchettes de prix est qu’on peut investir plus sur l’équipement et la connexion internet. Je ne comprend pas pourquoi de nombreux rédacteurs négligent les aspects fondamentaux de la rédaction web tels que la lecture des livres sur le sujet et la mise en forme des articles.

3eme catégorie (à partir de 15 euros)

On doit être honnête, très peu de rédacteurs bénéficient de tels tarifs. Les clients qui les proposent font partie d’une clientèle très spécialisée. Généralement, cela implique un contrat de plusieurs mois où on est non seulement chargé de rédiger les articles, mais également de les publier sur leurs plateformes. Il arrive même que l’on soit chargé du contenu audio/vidéo. De nombreux rédacteurs à Madagascar n’ont jamais eu ces tarifs, mais je peux vous dire qu’on m’a proposé des textes à plus 40 euros. Mais le projet était trop important pour un seul rédacteur et je ne pouvais pas garantir une qualité irréprochable. Cette catégorie Premium n’est pas fait pour les débutants, mais pour ceux qui ont au moins 5 ans d’expérience dans ce domaine. Le client doit pouvoir juger de la qualité de vos textes en temps réel sur un blog ou sur un site. La régularité et la qualité doivent être exemplaires, mais c’est le prix à payer pour gagner vraiment sa vie avec ce métier.

Le plus gros problème est surtout les lacunes sur les paiements en ligne. Non seulement, le client doit payer des prix élevés, mais il doit se charger de la commission sur les virements bancaires. Et la législation malgache est à l’image de sa situation politique où tout le monde se fout de tout en espérant que les choses s’arrangeront d’elles même. Mais cette opacité et cet emprisonnement de Madagascar dans ce domaine a également favorisé l’apparition d’arnaqueurs de tout poil. Ces derniers créent des sites douteux et vous prétendent qu’il est possible d’utiliser des moyens tels que Paypal ou autre. Pour Paypal, j’ai déjà répété qu’il est impossible de contourner la limitation. Paypal ne supporte Madagascar d’aucune façon et il faut que toute la structure change pour qu’on soit accepté. On peut arguer d’autres modes tels que MoneyBookers ou Payza. Mais les clients ne sont pas habitués à ces deux modes et on ne peut pas les forcer à les utiliser.  Sans oublier que Payza et MoneyBookers sont connus pour suspendre les comptes sans la moindre raison et ce n’est pas une bonne solution si on veut avoir une monétisation sur le long terme.